On le sait, les êtres vivants du XXIe siècle ont la vie dure… particulièrement en ville, où les espaces naturels se font rares. Je vous livre donc 5 conseils pour favoriser la biodiversité, peu importe l’espace dont vous disposez !
Dans un jardin ou sur un balcon, comment favoriser la biodiversité en ville ?
1. Oubliez les produits industriels
Pesticides, herbicides, anti-limace, engrais… Mon premier conseil pour un jardin ou un balcon naturel, est d’oublier tous ces produits qui ne font que tuer et polluer. Même ceux dits « bio » ou « naturels » créent un déséquilibre dans l’écosystème, et ne sont bons ni pour vous, ni pour l’environnement !
Vous voulez booster vos plantes ? Fabriquez des bons vieux purins d’ortie, consoude… Vous voulez vous débarrassez des pucerons ? Attendez les coccinelles, chrysopes, syrphes…
Il n’y a pas de produits miracles dans les magasins, la seule manière d’avoir un jardin productif et résilient est de laisser l’équilibre naturel reprendre son cours. (Alors oui ça peut être long, moi j’ai des limaces en quantité depuis 3 ans, mais leur nombre diminue et elles font de moins en moins de dégâts.)
2. Favoriser la biodiversité en ville en plantant des espèces indigènes
Il existe des fleurs sauvages et indigènes (locales) absolument magnifiques, qui s’intègrent parfaitement dans un jardin de ville ou sur une terrasse. La digitale, l’onagre, le bouillon blanc, le fenouil officinal, le bleuet… La liste est infinie !
Les espèces indigènes ont tout pour plaire : résistent au climat local, se multiplient naturellement, n’ont pas besoin d’entretien, nourrissent la biodiversité (les pollinisateurs profitent du nectar des fleurs, les chenilles des feuilles et les oiseaux des fruits et des graines !)
Alors ça ne veut pas dire que toutes les autres plantes sont bonnes à jeter, d’ailleurs nos pieds de tomates, tagètes et autres tournesols ne sont pas du tout indigènes. Disons qu’un bon ratio pour un espace bénéfique à la biodiversité serait de 30% de plantes non locales, utilisées pour leurs qualités esthétiques ou productives, et 70% de plantes indigènes.
Une bonne adresse pour trouver des plantes indigènes et sauvages à Bruxelles ? La pépinière La Pousse qui Pousse à Saint-Gilles !
3. Créez des zones refuges
Même si c’est très mignon, les oiseaux et les insectes n’en ont rien à faire des hôtels à insectes et nichoirs en forme de petite maison. Une zone refuge peut être un pot dans lequel vous laissez évoluer de nombreuses plantes sauvages sans y toucher, un coin de haie que vous ne taillez pas, un arbre mort, un tas de bois, un coin de pelouse jamais tondue…
Dans mon jardin j’ai des zones refuges très différentes : un massif de fleurs et arbustes sauvages que je ne touche jamais, une prairie fleurie au centre de ma pelouse, des hôtels à insectes du commerce et d’autres, plus naturels (un vieil arbre creux, des tas d’aiguilles et de pommes de pin, un compost…)
4. Comment favoriser la biodiversité en ville : arrêtez de nettoyer
Un jardin n’est pas sale, il n’a pas besoin d’être nettoyé. J’insiste ON NE NETTOIE PAS un jardin, ou des plantes en pot… Foutez donc la paix à votre jardin et à vous même en arrêtant de tondre la pelouse tous les weekends, de désherber à tout va, de ramasser la moindre feuille morte…
C’est en gardant la matière (bois mort, feuilles, tiges) que vous enrichirez votre sol (même en pot) et attirerez les êtres vivants décomposeurs comme les vers de terre, cloportes et autres collemboles, indispensables à la bonne santé des plantes.
5. Offrez à boire et à manger
La biodiversité ne fait que passer chez vous sans s’installer ? Votre espace n’est peut-être pas assez accueillant pour elle. Des fleurs mellifères attirent les pollinisateurs, mais ils ont tous une spécialité ! Les fleurs tubulaires (lavandes, verveine, sauges) plaisent aux papillons, les fleurs plates des astéracées attirent les syrphes et petites abeilles sauvages, les malvacées (rose trémière, guimauve, mauves) font le bonheur des abeilles et bourdons.
D’ailleurs, en ce qui concerne les papillons, il n’y a pas que les fleurs qui les attirent ! Ils s’installeront volontiers dans un jardin ou sur une terrasse où ils peuvent pondre leurs oeufs. Pour cela, ils doivent trouver la plante hôte qui nourrira leurs chenilles (l’ortie pour le paon du jour et bien d’autres, la carotte sauvage et le fenouil pour le machaon, les brassicacées pour les piérides…)
Les oiseaux comme les mésanges, mangent les chenilles en trop grand nombre. Les arbres et arbustes à baies seront une source de nourriture non négligeable pour de nombreux oiseaux. Pour les détourner des groseilles et autres cerises, plantez des baies que vous ne consommerez pas ou peu comme l’aronia, l’arbre à faisan, l’obier.
Enfin pensez à donner à boire à tout ce petit monde. Une coupelle remplie de 3/4 cm d’eau pour que les oiseaux se baignent et boivent. Pensez à laisser un caillou ou une branche pour éviter les accidents, et permettre aux insectes de se désaltérer.
Le conseil de Mauvaise Graine
Vous l’avez compris, moins vous en faites, mieux la biodiversité se porte ! C’est aussi valable pour vos plantes, qui profiteront de cet équilibre retrouvé et vous le rendront au centuple en floraisons prolongées, récoltes abondantes et résistance aux aléas climatiques.
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